ODE XIV

Tirée du Psaume CXIX: Ad Dominum, cum tribularer, clamavi.

ARGUMENT

Ce psaume est le premier des quinze appelés graduels ou des degrés. L'auteur, quel qu'il soit, y prie le Seigneur de le délivrer de la langue meurtrière et des violences de ses ennemis. Plusieurs Pères de l'Eglise et d'habiles interprètes modernes ont cru apercevoir dans ces quinze Psaumes les gémissements des captifs de Babylone, et les chants de joie de ceux qui retournèrent à Jérusalem.
      Dieu vengeur de l'innocence,
     Dans l'excès de ma souffrance
     Je t'appelle à mon secours.
     Défends mon âme opprimée
     Qu'une langue envenimée
     Déchire dans ses discours.

     Dis-moi, langue téméraire,
     Quel sera donc le salaire
     De tes traits accoutumés?
     Je vois dans des mains puissantes,
     Je vois des flèches perçantes
     Et des charbons allumés.

     Quel exil! quel esclavage!
     D'un peuple injuste et sauvage
     J'ai longtemps suivi le char.
     Victime toujours mourante,
     Je traînais ma vie errante
     Dans les plaines de Cédar.

     O Cédar! affreuse terre!
     Je rends la paix pour la guerre
     A tes citoyens sans foi.
     Enfant de la paix, je l'aime,
     Mais hélas! ma douceur même
     Les irrite contre moi.
 


ODE XV

Tirée du Psaume CXX: Levavi oculos meos in montes.

ARGUMENT

Ce psaume est une suite du précédent, il ressemble assez à un dialogue. C'est un infortuné, c'est un captif qui met toute sa confiance au Seigneur. Les images militaires employées dans ce cantique ont fait croire à plus d'un commentateur que David l'avait composé pendant la guerre qu'il eut contre Absalon.


     Vers ces monts qui percent la nue
     Mes regards s'élèvent toujours.
     Je cherche la route inconnue
     Par où me viendra du secours.
     Ce secours, c'est Dieu qui l'envoie,
     Le Dieu sans qui je suis en proie
     A l'ignominie, aux revers;
     Ce Dieu puissant dont la parole
     A fondé sur un double pôle
     L'édifice de l'univers.

     Qu'il ne souffre point que mon âme
     Tombe en des pièges ennemis,
     Ni par une odieuse trame
     Que mes gardes soient endormis.
     Non, ne crains rien, ta garde veille.
     Il ne dort point ni ne sommeille,
     Celui qui défend Israël;
     Il marche avec lui dans ses guerres;
     Il le couvre de ses tonnerres,
     Et de la milice du ciel.

     Sans danger et sans épouvante
     Tu braveras, si Dieu te suit,
     Du jour la chaleur dévorante
     Et la froidure de la nuit.
     Dans les cités, dans la campagne,
     Qu'il te conduise ou t'accompagne
     Arbitre auguste de ton sort;
     Qu'il te protège dès l'enfance,
     Et de l'instant de ta naissance
     Soit ton guide jusqu'à la mort.
 


ODE XVI

Tirée du Psaume CXXIX: De profundis clamavi ad te, Domine.

ARGUMENT

C'est encore un des psaumes graduels, et le sixième des pénitentiaux.  L'Eglise en a fait de plus un hymne funèbre, et c'est par excellence la prière pour les morts.  Je l'ai traduit sur l'hébreu, dont le sens diffère absolument de celui de la Vulgate en deux ou trois versets.  Rien de plus tendre ni de plus consolant que ce petit poème.  Il est plein de répétitions touchantes, et respire une certaine langueur qui donne au sentiment les grâces naturelles et l'air négligé qu'il doit avoir.


     Je t'adresse ma voix plaintive,
     Seigneur, de l'abîme où je suis.
     Que deviendrai-je si tu fuis
     Mon âme en ses liens captive?
     Entends les regrets de mon coeur,
     Et prête une oreille attentive
     A la prière d'un pécheur.

     Ah! grand Dieu, si dans ta vengeance
     Tu comptais nos iniquités,
     Comment fuir tes yeux irrités!
     Comment soutenir ta présence!
     Mais ta bonté suspend tes coups,
     Et tu me montres ta clémence
     Pour que je craigne ton courroux.

     J'attends le Seigneur, je l'implore
     Par mes larmes et par mes voeux.
     Mon âme attend l'effet heureux
     De ses promesses qu'elle adore;
     Et les gardes de nos remparts
     Soupirent moins après l'aurore
     Qu'ils appellent par leurs regards.

     Dans le juste effroi qui vous glace,
     Mortels, espérez au Seigneur:
     Espérez tout de sa douceur,
     Sa pitié jamais ne se lasse.
     Qu'Israël soit toujours soumis,
     Israël obtiendra sa grâce,
     Et ses péchés seront remis.
 


ODE XVII (1751: ODE IX)

Tirée du Psaume CXXXVI: Super flumina Babylonis, illic sedimus et flevimus, cum recordaremur Sion.

ARGUMENT

Dans ce psaume, composé prophétiquement par David ou par quelque autre (Texte XVII.1) à l'imitation de David, durant ou après la captivité de Babylone, l'auteur exprime les gémissements des Juifs et l'amour singulier qu'ils ont tous pour leur patrie. C'est en même temps une prédiction de la vengeance que Dieu tirera des Babyloniens et des Iduméens.


     Captifs chez un peuple inhumain,
Nous arrosions de pleurs les rives étrangères,
     Et le souvenir du Jourdain
A l'aspect de l'Euphrate augmentait nos misères.

     Aux arbres qui couvraient les eaux
Nos lyres tristement demeuraient suspendues,
     Tandis que nos maîtres nouveaux
Fatiguaient de leurs cris nos tribus éperdues.

     Chantez, nous disaient ces tyrans,
Les hymnes préparés pour vos fêtes publiques,
     Chantez, et que vos conquérants
Admirent de Sion les sublimes cantiques.

     Ah! dans ces climats odieux,
Arbitre des humains, peut-on chanter ta gloire!
     Peut-on, dans ces funestes lieux,
Des beaux jours de Sion célébrer la mémoire!

     De nos aïeux sacré berceau,
Sainte Jérusalem, si jamais je t'oublie,
     Si tu n'es pas jusqu'au tombeau
L'objet de mes désirs, et l'espoir de ma vie:

     Rebelle aux efforts de mes doigts,
Que ma lyre se taise entre mes mains glacées!
     Et que l'organe de ma voix
Ne prête plus de sons à mes tristes pensées!

     Rappelle-toi ce jour affreux,
Seigneur, où d'Esaü la race criminelle
     Contre ses frères malheureux
Animait du vainqueur la vengeance cruelle.

     Egorgez ces peuples épars,
Consommez, criaient-ils, les vengeances divines:
     Brûlez, abattez ces remparts,
Et de leurs fondements dispersez les ruines.

       Malheur à tes peuples pervers,
Reine des nations, fille de Babylone;
       La foudre gronde dans les airs,
Le Seigneur n'est pas loin, tremble, descends du trône.

     Puissent tes palais embrasés
Eclairer de tes rois les tristes funérailles;
     Et que sur la pierre écrasés
Tes enfants de leur sang arrosent tes murailles.
 
 

Texte XVII.1:  1751: Jérémie
 



 
 

ODE XVIII (1751: ODE X)

Tirée du Psaume CXXXVIII: Domine, probasti me.

ARGUMENT

Ce psaume, quoique très difficile et très obscur par rapport au sens allégorique, est néanmoins un des plus graves et des plus instructifs de tous ceux de David. Le Prophète nous y fait voir (Texte XVIII.1) que rien n'échappe à la connaissance et aux soins du Seigneur; d'où il s'ensuit que Dieu jugera les hommes sur cette connaissance parfaite qu'il a de leurs actions et de leurs moindres pensées, et sur les obligations infinies qu'ils ont tous à ce maître plein de bonté.
       Seigneur, tu m'as donné l'être,
       La vie et le mouvement:
       Le jour que tu me fis naître,
       Tu sus mon dernier moment.
       Que l'homme agisse ou repose,
       Ce qu'il fait, ce qu'il dispose
       Avant les temps fut écrit;
       Comme en un livre tracées,
       Tu lis toutes les pensées
       Que produira son esprit.

       Que lui sert un vain mystère!
       S'il se cache, tu le vois;
       S'il hésite ou délibère,
       Tu sais d'avance son choix.
       Sous une invisible flamme,
       Dans le conseil de son âme
       Tu descends du haut des cieux.
       Libre il pèse, il examine,
       Avec toi se détermine,
       Et n'agit que sous tes yeux.

       Ta science offre à ta vue
       Ses désirs et ses destins.
       Ta main sur nous étendue
       Conduit nos pas incertains.
       J'ouvre à peine la paupière,
       Qu'un rayon de ta lumière
       M'éblouit de toutes parts;
       Et ta vaste intelligence
       Est pour nous un gouffre immense,
       Où se perdent nos regards.

       Où fuir! où cacher ma course
       Au Dieu vivant qui me suit?
       Il fond les glaces de l'ourse,
       Il brille au sein de la nuit.
       Si des airs perçant les routes (Note 2),
       Je monte aux célestes voûtes,
       Ce Dieu puissant s'offre à moi;
       Des régions du tonnerre
       Si je descends sous la terre,
       C'est encor lui que j'y vois.

       Quand des ailes de l'aurore
       J'emprunterais le secours,
       Et qu'aux mers du peuple more
       J'irais terminer mon cours:
       Dans ma fuite vagabonde,
       Ce serait lui qui sur l'onde
       Me conduirait jusqu'au port;
       Et sa puissance éternelle
       Dans ma demeure nouvelle
       Réglerait toujours mon sort.

       Je croyais que la nuit sombre
       Me dérobait à ses yeux,
       Mes plaisirs cachés dans l'ombre
       Etaient vus du sein des cieux.
       Apprenez à le connaître,
       Mortels, ce terrible maître
       Qui veille quand vous dormez.
       Esprits faibles, coeurs profanes,
       Jugez-vous par vos organes
       Du Dieu qui les a formés?

       Devant lui l'abîme s'ouvre,
       De ses rayons éclairé:
       Le voile obscur qui nous couvre
       Sous ses pas est déchiré.
       L'ombre fuit quand il l'ordonne;
       Les objets qu'elle environne,
       Son oeil les distingue tous:
       La nuit la plus ténébreuse
       Est pour lui plus lumineuse
       Que le jour ne l'est pour nous.

       Créateur de tous les êtres,
       Dans ton amour paternel,
       Pour nous former tu pénètres
       L'ombre du sein maternel.
       Là d'une main sage et sûre,
       Tu dessines la structure
       De tous nos membres divers;
       Ton souffle ennoblit la fange
       Qui compose le mélange
       De mes os et de mes chairs.

       Chaque jour accroît la force
       De leur tissu merveilleux;
       La peau qui leur sert d'écorce,
       Se développe autour d'eux.
       Tu vois toutes ces parties,
       L'une avec l'autre assorties,
       Obéir à ton décret;
       Et d'un informe assemblage,
       Résulte à la fin l'ouvrage
       Dont toi seul as le secret.

       Tu fais ta plus douce gloire
       Du bonheur de tes amis;
       Dans les champs de la victoire
       Toi-même les affermis.
       Bientôt leur race innombrable
       Surpasse les grains de sable
       Qui couvrent le bord des mers;
       Et ses diverses frontières
       S'étendent jusqu'aux barrières
       Qui terminent l'univers.

       De tant de bontés frappée
       Mon âme s'attache à toi.
       Mais quand ta brûlante épée
       Glace les pécheurs d'effroi:
       Plein de zèle je m'écrie,
       "Troupe aux meurtres aguerrie,
       Osez dire désormais:
       Seigneur, vos peuples serviles
       Occupent en vain les villes
       Qu'ils tiennent de vos bienfaits".

       Ces monstres qui te haïssent,
       Que je les hais, ô mon Dieu!
       Ils m'insultent, me trahissent,
       Et m'accablent en tout lieu.
       Juge-nous; punis leur trame,
       Et si tu vois que mon âme
       Suive encor l'iniquité,
       Conduis sa marche incertaine
       Dans la route qui nous mène
       A l'heureuse éternité.


Note 2: Je ne puis me refuser, en passant, une remarque assez importante sur cet endroit. Cette image qui exprime si grandement et d'une manière inconnue aux poètes profanes la puissance et l'immensité de Dieu se trouve en entier et presque dans les mêmes termes au livre dixième des Lois de Platon. Pour juger mieux de la ressemblance, il faut citer le texte sacré, comme il a été traduit par les Septante.

Lisons à présent Platon.

 
 

Texte XVIII.1: 1751: y fait voir clairement que
 


ODE XIX

Tirée des Psaumes XIII, XXXVI, XLVIII, LII, du Livre de la Sagesse, et d'autres Livres de l'Ecriture.

ARGUMENT

L'incrédulité vient du coeur. On est corrompu avant que d'être impie. Mala doctrina deserenti viam vitae. Quand on s'est étourdi sur les dangers de l'autre vie, on ne pense qu'à se rendre heureux dans celle-ci. Plus on renonce aux biens éternels, plus on s'abandonne aux plaisirs des sens, à l'ambition, à la cupidité. De là l'effroyable corruption des hommes, l'insolence les riches et des grands, l'oppression des pauvres et des petits. Point de moeurs sans religion. Point d'humanité ni de justice sans moeurs.


Dieu n'est point, dit l'impie, il n'est point, et la terre
Adore un être nul, par la peur encensé;
La peur forgea son maître au seul bruit d'un tonnerre
        Qu'il n'a jamais lancé.

A ce cri de révolte, à ce cri de démence,
Dieu jette sur la terre un regard de douleur:
Il la parcourt, il cherche un reste de prudence.
        Et ne trouve qu'erreur.

Il ne trouve qu'ingrats, armés contre leur père;
Mais dans ces noirs accès d'un siècle malheureux,
Ce n'est point la raison, c'est le coeur qui profère
        Ces blasphèmes affreux.

Telle est du vice impur la puissance empestée,
Des moeurs, de la vertu Dieu venge ainsi l'affront.
La doctrine à son tour est bientôt infectée
        Quand le coeur se corrompt. (Note 3)

Il ne supporte plus les reproches terribles (Note 4)
Dont il est foudroyé par la divine loi,
Et cherche à surmonter par des transports horribles
        Les remords et l'effroi.

Des bras du Créateur il tombe au sein des vices.
L'ardente soif de l'or, l'amour des voluptés,
Le désir des honneurs, ses penchants, ses caprices
        Sont ses divinités.

Méprisons, dira-t-il, les pleurs des misérables,
Persécutons la veuve, opprimons l'orphelin,
Et dans les maux publics prodiguons sur nos tables
        Les parfums et le vin.

Le vice et la vertu sont des noms arbitraires;
Le plaisir, l'intérêt, la force fait nos droits.
Laissons aux malheureux, laissons aux coeurs vulgaires
        Les autels et les lois.

Quand la mort l'a frappé que reste-t-il de l'homme?
Notre esprit est un souffle, et le temps une fleur.
Que ce temps précieux dans les jeux se consomme,
        Et mourons sans douleur.

Tu mourras en effet, mais non comme tu penses;
Ce souffle prétendu survit à ton trépas.
C'est une âme immortelle, et le Dieu des vengeances
        Ne l'anéantit pas.

Le frère alors n'est point racheté par le frère;
L'homme ne peut pour l'homme obtenir de faveur.
Le tribunal du ciel ne met point à l'enchère
        Les arrêts du Seigneur.

Homme épris de toi-même, enflé de ta fortune,
Te crois-tu dans ta vie exempt des coups du sort?
Crois-tu dans ce haut rang, malgré la loi commune,
        T'affranchir de la mort?

Tout meurt. Le fou, le sage également périssent;
Au faîte des honneurs l'impie est parvenu:
Sa race disparaît, et ses biens enrichissent
        Un mortel inconnu.

Il pensait dans son coeur que jusqu'aux derniers âges
Ses palais par le temps ne seraient point frappés;
Il nommait de son nom les vastes héritages
        Qu'il avait usurpés.

L'ambitieux s'abuse, et jamais n'examine
Où menent les grandeurs, où finira leur cours.
Il vit comme la brute, et comme elle il termine
        Ses désirs et ses jours.

Ne murmurez donc pas quand un riche s'élève;
Tout seconde, il est vrai, ses orgueilleux efforts.
Mais qu'importe? attendez que sa course s'achève
        Et prononcez alors.

Ces titres si pompeux qui vivront dans l'histoire,
Ses biens le suivront-ils au-delà du trépas?
Non: rien ne l'accompagne; il expire, et sa gloire
        S'éclipse entre ses bras.

Sous sa fortune illustre un peuple entier se range,
Du respect des humains son âme se nourrit:
Il aime ses flatteurs; que dis-je? leur louange
        Est tout ce qu'il chérit.

De lui seul occupé, plongé dans l'abondance,
Il se repaît de voeux, de projets superflus.
Encor quelques moments, et de son existence
        Les traces ne sont plus.

En contemplant le juste et sa cause éprouvée,
Il grince en vain des dents, il frémit nuit et jour.
Inutiles transports! son heure est arrivée,
        Et Dieu rit à son tour.

Il rit du désespoir où ce monstre se noie.
Que fera-t-il enfin, cet insigne pécheur?
Les dards qu'il aiguisait, le glaive qu'il déploie,
        Percent son propre coeur.

Dans ses sanglantes mains l'arc éclate et se brise.
Sa chute sert d'exemple aux mortels effrayés:
L'innocent qu'il poursuit, le pauvre qu'il méprise
        Le foulent à leurs pieds.

Les remords, les revers sont la suite cruelle
Des trésors que l'impie entasse en ses palais;
La médiocrité voit régner autour d'elle
        Le bonheur et la paix.

Honneurs, biens passagers, vous êtes le partage
Des grands, du publicain lâche et voluptueux.
Héritage éternel, tu seras l'apanage
        Du pauvre vertueux.

La pauvreté du juste est un trésor durable
Qui devient, quand il meurt, son plus solide appui.
La dépouille du riche est un bien périssable
        Qui parle contre lui.

Ainsi dans l'innocence et l'exacte justice
Fortifions notre âme, affermissons nos pas.
Que le succès du crime et le bonheur du vice
        Ne vous affligent pas.

Laissons les cours des rois dans l'ivresse assoupies
Voir les malheurs publics d'un oeil indifférent;
Laissons aux grands du siècle, aux tyrans, aux impies
        Leur triomphe apparent.

De ces heureux mondains voyez l'heure dernière;
L'effroi, le désespoir annoncent leur destin.
La paix conduit le juste au bout de sa carrière,
        Et couronne sa fin.

Seigneur, ton jour viendra pour ceux qui te maudissent;
Le leur sera passé sans espoir de retour.
Ton jour viendra, Seigneur, pour ceux qui te bénissent,
        Et ce sera leur jour.

Note 3: Doctrina mala deserenti viam vitae. Prov. XV, 10

Note 4: Qui increpationes odit, morietur. Ibid.
 



Odes I - V
Odes VI - XI
Odes XII - XIII

Edited by Renée J. Mindek and Theodore E. D. Braun


Last Updated: 26 September 2001