gravure de l'édition 1763

POESIES SACREES

LIVRE PREMIER


ODES

 
 
 

Odes I - V
Odes VI - XI
Odes XII - XIII
Odes XIV - XIX
 


ODE PREMIERE (1751: ODE PREMIERE)

Tirée du Psaume I: Beatus vir qui non abiit.

ARGUMENT

Ce psaume est purement moral. Les auteurs du sens figuré y trouvent néanmoins des allusions qu'ils expliquent ingénieusement, mais qui paraissent un peu vagues. On ne voit pas trop que la justice d'Osias, la piété de Joseph d'Arimathie, la sainteté de Jusus Christ homme, y soient clairement désignées. Il est plus simple de s'en tenir au sens littéral, et de ne chercher dans ce psaume qu'une instruction précieuse qui apprend à l'homme ses principaux devoirs et lui fait envisager la récompense ou la punition qu'il aura mérité par sa conduite et par ses oeuvres (Texte I.1).
Heureux l'homme que dans leur piège
Les méchants n'ont point fait tomber,
Qui souffre en paix, sans succomber
Au conseil pervers qui l'assiège;
Et qui fidèle à son devoir,
Dans la chaire où le crime siège,
Eut toujours horreur de s'asseoir.

Plein du zèle qui le dévore,
Inébranlable dans sa foi,
Sans cesse il médite la loi 
Du Dieu bienfaisant qu'il adore; 
De cet objet délicieux 
La nuit sombre, l'humide aurore 
Ne détournent jamais ses yeux. 

Tel un arbre que la nature 
Plaça sur le courant des eaux, 
Ne redoute pour ses rameaux 
Ni l'aquilon ni la froidure; 
Dans son temps il donne des fruits, 
Sous une éternelle verdure 
Par la main de Dieu reproduits. 

Tes jours, race impie et perfide, 
Tes jours ne coulent point ainsi; 
Leur éclat bientôt obscurci 
S'éteint dans leur course rapide: 
Comme on voit en un jour brûlant,
Les vils débris du chaume aride 
S'évanouir au gré du vent. 

Mais le juste dans sa carrière 
Se prépare un bonheur sans fin. 
Le pécheur du séjour divin 
Ne verra jamais la lumière; 
Et mille foudres allumés 
Brûleront jusqu'à la poussière 
Où ses pas firent imprimés. 

Texte I.1: ‘et par ses oeuvres' ne se trouve pas dans 1751.

ODE II (1751: ODE II)

Tirée du Psaume II: Quare fremuerunt gentes.

ARGUMENT

Ce psaume regarde uniquement le Messie. Le Prophète y marque d'une maniere visible, la conspiration et les efforts inutiles des puissances de la terre contre J. C. et ses disciples. On y trouve aussi une image bien vive des ligues tumultueuses, et de l'ambition chimérique des princes, et surtout d'excellents préceptes pour les rois.
Pourquoi les peuples de la terre 
Forment-ils ce concours soudain? 
Pourquoi tous ces conseils de guerre 
Où tant de rois parlent en vain? 
On leur dit: "Arrêtez l'audace
De l'usurpateur qui menace 
Le royaume de vos aïeux. 
Que nous importent ses miracles?
Nous n'écoutons que vos oracles,
Et nos monarques sont nos dieux."

Mais celui qui fait sa demeure 
Dans les royaumes eternels, 
Qui suit en tous lieux, à toute heure, 
Les pas incertains des mortels, 
Celui qui leur envoie un maître, 
Ce Dieu qu'ils osent méconnaître, 
Ou qu'ils feignent de mépriser, 
Entend les blasphèmes frivoles 
Dont ils amusent les idoles 
Sur eux prêtes à s'écraser. 

Du haut de sa montagne sainte 
Dieu m'a confié son pouvoir;
J'enseigne à l'aimer avec crainte, 
J'enseigne à l'homme son devoir. 
Mon fils, dit-il, instruis, éclaire; 
Fils éternel comme ton père, 
Je t'engendrai pour les humains; 
Dépositaire de ma foudre, 
Maître de punir et d'absoudre, 
Leur sort est remis dans tes mains. 

J'ai désigné ton héritage 
Avant les siècles et les temps; 
L'univers te promet l'hommage 
Et les voeux de ses habitants. 
Tu briseras comme l'argile, 
Le trône odieux et fragile 
Des tyrans que vomit l'enfer. 
Protecteur des peuples fidèles, 
Tu feras plier les rebelles
Sous le poids d'un sceptre de fer. 

Mortels, qui jugez vos semblables, 
Rois, qu'à la terre j'ai donnés, 
Rois, devenus si formidables 
Par vos projets désordonnés, 
Instruisez-vous dans ma justice, 
Si vous voulez que j'affermisse 
Vos droits par la révolte enfreints; 
Pour mériter que l'on vous aime, 
Aimez, servez, craignez vous-même 
Le Dieu par qui vous êtes craints. 

Plus d'un exemple vous enseigne, 
Souverains trop ambitieux, 
Que les fastes de votre règne 
Nuit et jour s'écrivent aux cieux. 
Prévenez un revers sinistre; 
N'ayez de parent, de ministre, 
Ni d'ami que la vérité. 
Heureux les rois qu'elle environne! 
Malheur à ceux qu'elle abandonne 
Aux conseils de l'iniquité!

ODE III (1751: ODE III)

Tirée du Psaume VII: Domine Deus meus in te speravi.

ARGUMENT

Ce psaume dans lequel David, poursuivi par Saül, se plaint des calomnies d'un ennemi particulier, tel que le fils de Gémini ou quelqu'autre, peut être appliqué à ceux qui se voient exposés à la fureur de leurs ennemis, à l'ingratitude de leurs amis, et à l'injustice de leurs proches: mais dont l'innocence, le mérite et la vertu triomphent à la fin de l'envieux et du calomniateur.
Sur le péril qui m'allarme, 
Seigneur, daigne ouvrir les yeux; 
Que ton bras frappe ou désarme 
Mes ennemis furieux. 
A leur approche funeste, 
C'est vainement que j'atteste 
Les noeuds du sang, l'amitié: 
Tout me fuit, il ne me reste 
Que mes pleurs et ta pitié. 

En butte aux traits homicides 
D'un peuple obscur et vénal, 
Je n'ai point aux coeurs perfides 
Rendu le mal pour le mal. 
J'ai souffert leurs injustices, 
Et les sombres artifies 
De l'infâme délateur, 
Qui fut longtemps de mes vices 
Le plus bas adulateur. 

Si dans l'horreur des menaces, 
Dans le trouble et dans l'ennui, 
Aux auteurs de mes disgrâces 
Ma douleur a jamais nui; 
Inflexible à ma prière, 
Que leur rage meurtrière 
De cent coups m'ouvre le flanc;
Que la fange et la poussière 
Boivent les flots de mon sang. 

Vengeur terrible, mais juste, 
Viens changer mon triste sort: 
De ton tribunal auguste 
Partent la vie et la mort. 
Anéantis la puissance 
Des mortels dont la licence 
Se porte aux plus noirs forfaits; 
Et répands sur l'innocence 
Tes rayons, tes bienfaits. 

Signale à jamais ta force 
Contre mes persécuteurs; 
Fais un éternel divorce 
Avec tes blasphémateurs. 
Tu confondras leur malice 
Par l'effroyable supplice 
Qu'ils n'ont que trop mérité; 
Dieu scrutateur, rends justice 
Aux amis de l'équité. 

Rentrez enfin dans vous-mêmes, 
Coeurs barbares et jaloux; 
Craignez les rigueurs extrêmes 
D'un juge armé contre vous. 
Mortels, tout pécheur qui change, 
Et qui sous ses lois se range,
Sans retour n'est pas proscrit: 
Ce Dieu qui tonne et se venge, 
Est un Dieu qui s'attendrit. 

Mais sa clémence trompée 
Se convertit en fureur; 
De sa foudroyante épée 
L'éclair est l'avant-coureur. 
A nos regards invisible, 
Déjà de son arc terrible 
Il a bandé le ressort; 
Et j'entends le bruit horrible 
Des instruments de la mort. 

L'imposteur grossit le nombre 
De ses crimes odieux; 
Il forme et nourrit dans l'ombre 
Des complots séditieux. 
Vains efforts! Dieu me protège; 
Je vois l'ingrat qui m'assiège, 
Sur la poussière étendu, 
Se débattre dans le piège 
Que lui-même avait tendu. 

Grâce au ciel, dans la retraite 
Où m'a conduit le Seigneur,
 Je goûte la paix secrète, 
Compagne du vrai bonheur. 
Quand le jour s'éteint dans l'onde, (Note 1) 
Au sein de la nuit profonde, 
Je ferme l'oeil sans trembler; 
Et l'astre éclatant du monde 
M'éveille sans me troubler. 

J'annonce alors les oracles 
Du maître de l'univers;
 La grandeur de ses miracles 
Fait la pompe de mes vers. 
Transporté d'un saint délire, 
Je répète sur ma lyre 
Les célestes vérités; 
Et tout l'univers admire 
Les chants que Dieu m'a dictés. 

Note 1: Cette idée est empruntée du Psaume troisième, dans lequel David se plaint, comme dans le septième, des persécutions qu'il essuyait. Ergo (Texte III.1)dormivi et soporatus sum, et exsurrexi quia Dominus suscepit me. 

Texte III.1: 1751: Ego

ODE IV (1751: ODE IV)

Tirée des Psaumes XIII et XV: Dixit insipiens in corde suo, non est Deus.

ARGUMENT

L'auteur, dans ces deux psaumes qui sont à peu près semblables, se plaint que le monde est rempli de scélérats, d'hommes qui méprisent Dieu. Il y peint (Texte IV.1) les moeurs et le luxe des riches, l'avarice et la dureté, compagnes de l'opulence. Il annonce aux oppresseurs du peuple les effets de la vengeance divine; à l'innocent opprimé la fin de ses souffrances et de ses douleurs. Quelques versets du treizième semblent faire allusion à la captivité de Babylone, et le texte hébreu d'un verset du cinquante-deuxième, peut désigner Antiochus l'illustre qui détruisit Jérusalem, et fit tant de maux aux Juifs. Dieu dispersera les os de celui qui campe contre toi.
L'Impie a dit: brisons ces temples, 
Non, je ne connais point de Dieu. 
     Il le dit, et porte en tout lieu 
     Ses pas impurs et ses exemples. 
Le Seigneur s'en émeut, et du plus haut des cieux
Sur les enfants de l'homme il arrête ses yeux. 
     
     Il cherche un juste sur la terre, 
     Il cherche et ne le trouve pas. 
     Par le plus noir des attentats 
     L'homme à son Dieu livre la guerre, 
Et de l'iniquité les ministres sanglants 
Exécutent partout ses ordres insolents. 

     De la substance de leurs frères 
     Leurs biens criminels sont grossis; 
     Par le luxe même endurcis, 
     Ils sont riches de nos misères: 
Monstres voluptueux dont la soif et la faim 
Dévorent sans pitié la veuve et l'orphelin. 

     De leur avidité farouche 
     Grand Dieu, tu vois l'indigne excès; 
     Au milieu de ces vils succès, 
     Ton nom ne sort point de leur bouche. 
Mais le leur est proscrit: les moments sont comptés; 
Et tu maudis le cours de leurs prospérités. 
    
     Le faux calme dont ils jouissent 
     Est toujours prêt à se troubler; 
     Un éclair seul les fait trembler, 
     Ils blasphèment, mais ils frémissent. 
Tu suis partout l'impie, et malgré sa fureur 
Par la voix des remords tu renais dans son coeur. 

     Tes ennemis sont dans l'ivresse, 
     Tu dis un mot, ils ne sont plus. 
     Mais le bonheur de tes élus 
     Comme toi durera sans cesse. 
Le pécheur à la fin tombera sous tes coups; 
Le temps est fait pour lui, l'éternité pour nous. 

     Tout nous annonce ta victoire; 
     Objet de ton fidèle amour, 
     Sion verra luire le jour 
     De ta puissance et de ta gloire. 
Jacob sorti des fers, Jacob tranquille, heureux, 
T'offrira, plein de joie, et ses dons et ses voeux. 


Texte IV.1: 1751: Il y peint admirablement les moeurs



ODE V (1751: ODE V)

Tirée du Psaume LXVII: Exurgat Deus

ARGUMENT

C'est de tous les psaumes celui dont le sens littéral a le plus embarrassé les interprètes. Plusieurs ont cru qu'il fut composé par David pour être chanté pendant la cérémonie de la translation de l'arche dans la ville de Jérusalem. En effet (Texte V.1), lorsqu'on élevait l'arche pour la transférer d'un lieu dans un autre, on chantait les premiers mots de ce Psaume. Cumque elevaretur Arca, dicebat Moyses, surge, Domine, et dissipentur inimici tui, et fugiant qui oderunt te a facie tua. Mais le sens spirituel de ce cantique regarde incontestablement la résurrection et l'ascension du Fils de Dieu, la destruction de l'idolâtrie et le triomphe de l'Eglise. Le cardinal Bellarmin admirait dans ce psaume (Texte V.2) les figures, les métaphores, et les descriptions poétiques dont il est rempli (Texte V.3). Il est vrai que c'est un chef-d'oeuvre de la poésie hébraïque, et l'un des plus beaux psaumes de David.
Dieu se lève: tombez, roi, temple, autel, idole. 
Au feu de ses regards, au son de sa parole 
       Les Philistins ont fui. 
Tel le vent dans les airs chasse au loin la fumée; 
Tel un brasier ardent voit la cire enflammée 
       Bouillonner devant lui. 

     Chantez vos saintes conquêtes, 
     Israël, dans vos festins; 
     Offrez d'innocentes fêtes 
     A l'auteur de vos destins. 
     Jonchez de fleurs son passage, 
     Votre gloire est son ouvrage, 
     Et le Seigneur est son nom. 
     Son bras venge vos alarmes 
     Dans le sang et dans les larmes 
     Des familles d'Ascalon. 

Ils n'ont pu soutenir sa face étincelante; 
Du timide orphelin, de la veuve tremblante 
       Il protège les droits. 
Du fond du sanctuaire il nous parle à toute heure;
Il aime à rassembler dans la même demeure 
       Ceux qui suivent ses lois. 

     Touché du remords sincère, 
     Il rompt les fers redoutés
     Qu'il forgea (Texte V.4) dans sa colère 
     Pour ses enfants révoltés. 
     Mais ses mains s'appesantissent 
     Sur les peuples qui l'aigrissent 
     Par des attentats nouveaux; 
     Et dans des déserts arides 
     Sur ces coeurs durs et perfides 
     Il épuise ses fléaux (Texte V.5). 

Souverain d'Israël, Dieu vengeur, Dieu suprême, 
Loin des rives du Nil tu conduisais toi-même 
       Nos aïeux effrayés. 
Parmi les eaux du ciel, les éclairs et la foudre, 
Le mont de Sinaï, prêt à tomber en poudre, 
       Chancela sous tes pieds. 

     De l'humide sein des nues 
     Le pain que tu fis pleuvoir, 
     A nos tribus éperdues 
     Rendit la vie et l'espoir. 
     Tu veilles sur ma patrie, 
     Comme sur sa bergerie 
     Veille un pasteur diligent; 
     Et ta divine puissance 
     Répand avec abondance 
     Ses bienfaits sur l'indigent. 

Sur l'abîme des flots, sur l'aile des tempêtes, 
Tes ministres sacrés étendent leurs conquêtes 
       Aux lieux les plus lointains. 
Ton peuple bien-aimé vaincra toute la terre, 
Et le sceptre des rois, que détrône la guerre, 
     Passera dans ses mains. 

     Ses moindres efforts terrassent 
     Ses ennemis furieux; 
     Des périls qui le menacent 
     Il sort toujours glorieux. 
     Roi de la terre et de l'onde,
     Il éblouira le monde 
     De sa nouvelle splendeur. 
     Ainsi du haut des montagnes, 
     La neige dans les campagnes 
     Répand sa vive blancheur. 

O monts délicieux! ô fertile héritage! 
Lieux chéris du Seigneur, vous êtes l'heureux gage 
       De son fidèle amour. 
Demeure des faux dieux, montagnes étrangères, 
Vous n'êtes point l'asile où le Dieu de nos pères 
       A fixé son séjour. 

     Sion, quelle auguste fête! 
     Quels transports vont éclater! 
     Jusqu'à ton superbe faîte 
     Le char de Dieu va monter. 
     Il marche au milieu des anges 
     Qui célèbrent ses louanges, 
     Pénétrés d'un saint effroi. 
     Sa gloire fut moins brillante 
     Sur la montagne brûlante 
     Où sa main grava sa loi. 

Seigneur, tu veux régner au sein de nos provinces; 
Tu reviens entouré de peuples et de princes, 
       Chargés de fers pesants. 
L'idolâtre a frémi quand il t'a vu paraître; 
Et quoiqu'il n'ose encore t'avouer pour son Maître, 
       Il t'offre des présents.

     Ce Dieu si grand, si terrible 
     A nos voix daigne accourir; 
     Sa bonté toujours visible 
     Se plaît à nous secourir. 
     Prodigue de récompenses, 
     Malgré toutes nos offenses 
     Il est lent dans sa fureur; 
     Mais les carreaux qu'il apprête, 
     Tôt ou tard brisent la tête 
     De l'impie et du pécheur. 

Dieu m'a dit: de Bazan pourquoi crains-tu les pièges? 
La mer engloutira ces (Texte V.6) tyrans sacrilèges 
       Dans son horrible flanc. 
Tu fouleras aux pieds leurs veines déchirées; 
Et les chiens tremperont leurs langues altérées 
       Dans les flots de leur sang. 

     Les ennemis de sa gloire 
     Sont vaincus de toutes parts: 
     La pompe de sa victoire 
     Frappe leurs derniers regards. 
     Nos chefs enflammés de zèle 
     Chantent la force immortelle 
     Du Dieu qui sauva leurs jours; 
     Et nos filles triomphantes 
     Mêlent leurs voix éclatantes 
     Au son bruyant des tambours. 

Bénissez le Seigneur, bénissez votre maître, 
Descendants de Jacob, ruisseaux que firent naître 
       Les sources d'Israël; 
Vous, jeune Benjamin, vous l'espoir de nos pères, 
Nephtali, Zabulon, Juda roi de vos frères, 
       Adorez l'Eternel. 

     Remplis, Seigneur, la promesse 
     Que tu fis à nos aïeux; 
     Que les rois viennent sans cesse 
     Te rendre hommage en ces lieux. 
     Dompte l'animal sauvage 
     Qui contre nous, plein de rage, 
     S'élance de ces marais; 
     Pour éviter ta poursuite, 
     Qu'il cherche en vain dans sa fuite 
     Les roseaux les plus épais. 

Des nations de sang confonds la ligue impie. 
Les envoyés d'Egypte et les rois d'Arabie 
       Reconnaîtront tes lois. 
Chantez le Dieu vivant, royaumes de la terre; 
Vous entendez ces bruits, ces éclats de tonnerre, 
       C'est le cri de sa voix. 

     O ciel, ô vaste étendue, 
     Les attributs de ton Dieu, 
     Sur les astres, dans la nue 
     Sont écrits en traits de feu. 
     Les prophètes qu'il envoie, 
     Sont les héros qu'il emploie 
     Pour conquérir l'univers. 
     Sa clémence vous appelle 
     Nations, que votre zèle 
     Serve le Dieu que je sers.
Texte V.1: 1751: ‘Leur sentiment est fondé sur ce qu'il paraît par le dixième chapitre des Nombres, que'. Cette phrase est remplacée dans 1784 par ‘En effet,'.

Texte V.2: 1751: trouvait ce psaume admirable par

Texte V.3: 1751: ‘On peut dire en effet, après le P. Hardouin qui l'a traduit un peu singulièrement ...'. Cette phrase est remplacée dans 1784 par ‘Il est vrai'.

Texte V.4: 1751: forge

Texte V.5: 1751: ‘Il délivre ces rebelles Qui chez les Rois infidèles, Mouraient noyés dans leurs pleurs, Où trainaient leur vie affreuse Dans la prison ténébreuse, De leurs barbares vainquers'. Ces six vers sont remplacées dans 1784 par ‘Mais ses mains ... épuise ses fléaux'.

Texte V.6: 1751: les


Odes VI - XI
Odes XII - XIII
Odes XIV - XIX


Last updated: 25 September 2001