HYMNE VII
POUR LA FÉTE DE L'ASSOMPTION
Accourez enfants de lumière,
Vous
esprits qui brûlez d'un amour immortel :
Votre
reine ici bas termine sa carrière ;
Elle monte aux portes du ciel.
Volez, ouvrez-lui la barrière ;
Des lieux où règne l'éternel.
Etendez vos ailes rapides,
Chérubins, soutenez ses pas.
Empressez-vous d'être ses guides,
Et que ses augustes appas
Enchantent vos regards timides.
Le Dieu que ses flancs ont porté,
La reçoit, l'embrasse et lui donne
Le sceptre de l'éternité.
Sur son front il met la couronne ;
Et
des plus purs rayons de la divinité
Sa main l'éclaire et l'environne.
Quel spectacle orne les cieux !
Sur un trône radieux
Une Vierge s'est assise :
Le Seigneur sur elle épuise
Ses dons les plus précieux.
Du triomphe de sa mère
Il contemple l'appareil ;
Elle marche, et du soleil
Sous ses pieds brille la sphère.
La mort jette un cri perçant
Qui trouble les noirs abîmes :
L'enfer qui perd ses victimes,
Lui répond en rugissant.
Fille de David, tu ramènes
Les jours d'innocence et d'espoir.
Les démons n'ont plus de pouvoir,
Et l'homme est libre de leurs chaînes.
Fille de David, tu ramènes
Les jours d'innocence et d'espoir.
Que de biens nous t'allons devoir !
Que tu vas nous sauver de peines !
Fille de David, tu ramènes
Les jours d'innocence et d'espoir.
Par nos hommages attendris,
Fléchis
pour nous un Dieu, l'objet de ton amour.
Souviens-toi
dans l'éclat de la céleste cour,
Du sang qui t'a donné la vie,
Et des lieux où tu vis le jour.
Les cieux deviennent ton séjour,
Mais la terre fut ta patrie,
Fléchis
pour nous un Dieu, l'objet de ton amour.
Triomphe
avec ton fils, règne au milieu des anges,
Règne
: assure à jamais le bonheur des humains.
Que le ciel ouvert par tes mains
Retentisse de tes louanges.
Tu domptes l'enfer et nous venges
Du
fatal ennemi qui troublait nos destins.
Triomphe
avec ton fils, règne au milieu des anges,
Règne
: assure à jamais le bonheur des humains.